SEPTEMBRE 2019 : Notre « Rêve party » avait bien commencé. Les classes étaient au rendez-vous. Nous avions commencé à travailler avec les enfants et les enseignant.e.s, lu des histoires, inventé des formes … Nous avions rêvé d'une kermesse. Nous avions associé les services civiques, les enfants de l'accompagnement à la scolarité, les élèves de Jessica … Nos stands prenaient forme. Bref, une Fête du livre comme tant d'autres.
MARS 2020 : premier confinement.
Tout s'est arrêté brutalement. Nous sommes restés abasourdis, réveillés au beau milieu du rêve… Qu'à cela ne tienne : pour garder le lien avec les enfants, Sophie s'improvise Youtubeuse et enregistre des histoires issues de notre bibliographie. Pour garder la forme créative, Jessica et Catherine nous lancent un défi : fabriquer chacun des bocaux du confinement. La créativité devait prendre sa source dans ce quotidien si inhabituel, fait d'autorisation de sortie et de grands rangements ou autres activités que l'on remet aux lendemains depuis des lustres, remises au goût du jour par cette soudaine élasticité du temps vacant. Nous imaginions déjà notre collection exposée au milieu des oeuvres de la Fête du livre. Mais, non. Point de retrouvailles et point de Fête du livre. Le Covid avait gagné une manche … Qu'à cela ne tienne, nous décidons de reporter la « Rêve party » à Juin 2021, de façon à faire éclore tous les projets commencés dans les écoles et à la MJC et à gagner du temps sur ce fichu virus.
Il est passé par ici , il repassera par là …
SEPTEMBRE 2020 : De nouveaux brigadiers nous rejoignent et Sandrine et Muriel s'ajoutent à Jessica pour gérer la Fête du livre. C’est avec cette équipe enrichie que nous nous retrouvons avec enthousiasme pour poursuivre, malgré les incertitudes, le travail entrepris l’année précédente ! Notre soirée de lancement peut avoir lieu avec les masques et les restrictions d'usage mais cela fonctionne. Les enseignant.e.s sont au rendez vous et on se remet tous à y croire !
NOVEMBRE : Le Corona gagne une autre manche. Tout s'arrête à nouveau. Les classes fonctionnent, mais, nous, bénévoles, n'avons pas l'autorisation de nous y rendre… ni de nous retrouver pour continuer à organiser les choses. Les rencontres des classes avec Anne Crausaz et Nathalie Novi sont annulées. Qu'à cela ne tienne, Colette joue le rôle du facteur et va porter des livres des auteurs dans les classes (par dessus la barrière, à la récréation !). Anne Crausaz et Nathalie Novi transforment leurs projets pour que les classes puissent créer sans leur présence.
DÉCEMBRE : Les liens se desserrent.
Nous pouvons de nouveau intervenir dans les classes. Et Malika Doray PEUT VENIR ! Oui, elle vient ! La magie fonctionne. Quel plaisir de se retrouver dans une classe avec des enfants et des enseignants heureux de rencontrer l’auteure dont ils avaient découvert les livres ! Nous voilà de nouveau en mouvement , ravis de pouvoir remettre le projet en route .
JANVIER : Ça s’accélère. Les préparations dans les classes et les rencontres s'enchainent. Les auteurs prévus sont là et heureux d’être avec nous. Cela faisait longtemps qu’ils/elles n’avaient pas rencontré leurs lecteurs. La qualité des échanges les impressionnent. Certes, point de festin dans la joyeuse ambiance des repas de la fête du livre mais on réussit quand même à partager de bons moments à quelques uns autour de l'auteur . Et d'autres préparations dans les classes et d'autres rencontres s'enchainent. Une fois encore, nous retrouvons notre énergie. Nous y croyons à nouveau. Nous remettons nos rêves de kermesse en route, nous finissons les nuages de la « pêche au rêve », la peinture des puzzles, les images des mémorys, transformons les stands non compatibles avec la Covid. Nous imaginons la kermesse masquée et hydroalcolisée … Mais … il faut nous rendre à l'évidence : L'espoir de pouvoir accueillir du public dans la MJC au mois de juin s'amenuise de jour en jour. Et celui d'organiser la fête du livre comme dans le monde d'avant s'éteint ! Qu'à cela ne tienne : Le public ne pourra pas venir à nous, c'est nous qui irons. Jessica imagine déjà la Fête du livre itinérante, portée dans de belles valises au coeur des écoles. Le Covid est un cauchemar mais nos rêves seront plus forts. La preuve, une fois encore, vous les créateurs de projets, vous avez été là. Vous avez rêvé, vous avez inventé, vous y avez cru avec nous et nos valises sont pleines. MERCI !
Allez, l'année prochaine, on prend de la hauteur, on vous emmène à la cime des arbres pour voir le monde de plus haut, on se cache dans la forêt à l'abri de l'adversité, on s'émerveille du parfum de la terre et du goût des fruits, on écoute les oiseaux et on construit des cabanes. CHICHE ?